Ara Starck : “Créer un dialogue par la décoration du lieu”

Musique, peinture, architecture : Ara Starck touche à tout mais le fait à merveille. Quiconque a déjà passé les portes du Meurice ou du Brach à Paris s’est forcément émerveillé devant ces grandes toiles suspendues.

Le Brach, nouveau palace parisien dans le XVIème arrondissement.

Une patte (re)connue à présent aussi facilement que celle de son père, le célèbre designer français Philippe Starck.

Cultivant l’art de tordre les limites, Ara Starck travaille sur des projets d’établissements novateurs et surtout sur des supports hors normes, qu’il s’agisse de toiles, de panneaux acoustiques ou de vitraux.

À l’heure où Instagram joue un rôle essentiel dans la découverte d’un lieu et où les aménagements s’imaginent pour être « Instagrammable« , la décoration intérieure prend une place importante dans la réflexion des entrepreneurs et dirigeants de l’hôtellerie-restauration.

Collaborant avec des établissements à travers le monde, nous sommes allés poser quelques questions à Ara Starck, pour mieux comprendre ce lien étroit qu’elle entretient avec l’hôtellerie-restauration !

sensei : Bonjour Ara ! Vous entretenez aujourd’hui un lien étroit avec l’univers de l’hôtellerie et de la gastronomie, pouvez-vous nous parler de ces projets et de la façon dont vous collaborez avec les établissements pour ces créations ?

Ara : À chaque création, c’est une nouvelle aventure. Quel que soit le projet, l’Hôtel Le Meurice, l’Hôtel Brach, La Réserve Eden au lac à Zurich, j’ai eu la chance d’avoir carte blanche. L’inspiration du projet provient à chaque fois du lieu en lui-même, ce qui rend unique chacune des réalisations.

Le Dali – Hôtel Le Meurice (Paris)

sensei : Parmi ces nombreux projets, si vous deviez en retenir un en particulier, quel serait-il ?

Ara : Il me serait difficile de choisir parmi tous ces projets. Même si les études préparatoires des projets sont faites à la peinture dans mon atelier, les techniques utilisées diffèrent pour chaque création.
L’Hôtel Meurice, est une peinture sur toile de 145m2, alors que La Réserve Eden au lac, est une série de vitraux.

L’hôtel Mondrian à New York est un mélange de fresques et de tapisseries, alors que la Co(o)rniche au Pyla, est une réalisation sur des toiles acoustiques.
Chaque projet a sa particularité, ce qui nous invite à travailler avec différents savoir-faire, et par conséquent offre un ADN unique à chaque projet.

sensei : La décoration intérieure est un sujet essentiel pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration et joue un rôle clé dans l’expérience vécue par les clients. Vous projetez vous dans l’ambiance du lieu et l’émotion ressentie lorsque vous travaillez sur ces projets ?

Ara : Le lieu est le point central de mon inspiration. Je cherche sa caractéristique, son histoire et sa magie afin de construire ma narrative en rapport à ce lieu.

J’essaye de créer un dialogue avec les personnes qui y habiteront ou les traverseront, en leur proposant quelques visions fantasmagoriques.